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Autour des Habitations et du Quotidien

 

 

Les travaux domestiques

 

 

 

La fabrication du pain ou : on ne peut pas être eu four et au moulin

   

Le blé sorti de la batteuse, était passé au tarare (ou trieur) pour être débarrassé de tout ce qui n'était pas bon grain. Puis il était porté au meunier. Celui-ci le transformait en farine et en son. En guise de paiement, il gardait une partie de la farine et rendait le reste ainsi que le son au cultivateur.

Faire au four, c'était le travail de la maîtresse de maison chaque semaine si la famille était nombreuse, moins souvent dans le cas contraire. Le soir, elle découvrait le pétrin (la maie), y plaçait la farine nécessaire puis le levain (un morceau de pâte de la semaine précédente conservé à la cave ou parfois emprunté au voisin) elle ajoutait un peu de sel et pétrissait en versant lentement de l'eau jusqu'à obtenir une pâte bien compacte. Enfin, elle saupoudrait un peu de farine sèche dans chacune de ses vanottes, y posait la quantité voulue de pâte et s'en allait dormir.

Le lendemain matin, de bonne heure, la pâte avait levé. La patronne faisait chauffer le four que son mari avait préparé la veille en y introduisant du petit bois puis des bûches plus grosses. Elle surveillait la couleur des briques réfractaires qui constituaient le four lui-même et lorsque cette couleur lui disait que la bonne température était atteinte, elle enfournait. Elle renversait chaque vanotte sur la pelle à four et d'un geste brusque et précis elle envoyait son contenu à sa place. Avant, elle avait bien entendu prélevé une boule de pâte pour servir de levain la semaine suivante.

Deux heures après, elle guettait à nouveau par le petit trou ménagé dans la porte en fer du four et, le bon moment venu, elle défournait. Les miches, une fois refroidies, étaient rangées souvent dans la maie où elles attendaient d'être consommées. Parfois la patronne profitait de ce que le four restait chaud après la cuisson du pain pour y faire cuire des tartes ou autres gâteaux. C'était en général le cas dans la semaine qui précédait la fête patronale.

Cette tradition s'est arrêtée au plus tard vers 1960

  Texte rapporté par Germain Daloz
   

La lessive "sans glouton" mais à la cendre

   

La lessive durait trois jours et se faisait deux fois par an, au printemps et à l'automne.

Premier jour : au cuveau "Mouiller"

Il fallait "mouiller", c'est à dire tremper le linge à l'eau froide dans le cuveau. On mettait dans l'ordre les draps, les chemises de femme, les chemises d'homme, les nappes, les taies d'oreiller. Sur le tas de linge ou sur le fond du cuveau on disposait le drapier, large drap qui contenait les cendres des feux de la maison.

Deuxième jour : "Couler"

L'eau était chauffée dans une marmite accrochée à la crémaillère dans la cheminée ou sur le fourneau. On coulait cette eau chaude sur les cendres. On recueillait l'eau de lessive au bas du cuveau dans une seille. Réchauffée, cette eau était reversée sur le linge 3 ou 4 fois de suite. L'opération durait une demie journée.

Troisième jour : "Laver"

Le linge déposé en vrac sur le banc à lessive était amené au lavoir pour le frotter et le battre. On passait le linge fin et les chemises au "bleu" (boule d'indigo) afin de les rendre plus blancs. Le linge était étendu sur les haies ou sur les étendoirs. Sec, il fallait le dépendre et le plier. On ne le repassait pas souvent

 

Une buanderie parmi tant d'autres

   
   
Le chauffage domestique à partir de la tourbière de Villeneuve
   

La tourbière n'a maintenant qu'un intérêt touristique ou scientifique. Elle fait partie du patrimoine jurassien pour la flore et la faune qu'elle recèle et pour la beauté du paysage qu'elle crée. Celles de Frasne sont connues. Jusqu'aux années 1930 on extrayait de ces tourbières un combustible sans grande valeur calorifique et qui en se consumant lentement dégageait une odeur âcre. C'était le charbon du pauvre. On le récoltait en mai. Après avoir dégagé la végétation non encore décomposée, on découpait à l'aide d'une pelle plate et bien coupante, des mottes

de 20 cm de long sur 10 de large, qu'on laissait sécher sur la tranche sur un terrain sec. Trois ou quatre mois après on empilait ces mottes et à l'automne on les rapprochait des maisons et on les abritait sous les granges ou les avants couverts où elles restaient au moins un an. Cette utilisation de la tourbe avait débuté après que Colbert eut limité les droits d'usage forestiers des populations locales, ce qui avait engendré une pénurie de bois. Elle cessa avec la facilité revenue de s'approvisionner en bois de chauffage et la venue du charbon.

 

La dernière mise à jour de ce site date du 30/04/08