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  Les Habitations  
     
 

Les habitations étaient pratiquement toutes construites en bois jusqu'aux incendies connus de Villeneuve au XVIII° siècle, à part l'Eglise et le Château déjà en pierre. Comme les habitations étaient très proche l'une de l'autre , lors d'un incendie d'une maison , la propagation se faisait rapidement. La séparation des maisons reconstruites et l'utilisation de la tuile empêchèrent ou permirent de diminuer sérieusement les risques d'incendie.

 
  Pour des raisons pratiques, l'hiver, l'habitation des personnes et les étables ou les écuries étaient rassemblées dans un même bâtiment, les accès vers chacun d'eux étaient ainsi facilités.  
     
  Roger Lambert vermecelé connu, dans son mémoire sur le plateau de Levier, nous fait part des ses remarques sur les habitations, , en particulier à Villeneuve, sur la ferme franc-comtoise :  
   
  La maison bloc comtoise a donné la meilleure solution possible dans le contexte local  
  Entre quatre murs sous un même toit immense toutes les richesses du paysan se trouvent rassembler : famille, bétail, récolte, machines.

Les différents éléments alignés dans le sens de la largeur s'ordonnent ainsi :

1°/ Cuisine , salle ou poêle et chambre

2°/ L'étable communicant directement avec la cuisine pour permettre un va et vient rapide

3°/ La grange, l'aire couverte de grosses dalles de pierres, communiquant avec l'étable et parfois avec une seconde , faisant face à la première si la ferme est assez importante. La grange s'ouvre vers l'extérieure par une énorme porte cintrée.

4°/ Une remise, lieu d'entrepôt, des instruments aratoires et ne communicant directement qu'avec l'extérieur. Ecuries et grange peuvent avoir double issue sur la façade avant ou sur la façade arrière de la ferme.

 
     
 

Assez souvent une autre série de chambres surmontent celles du rez de chaussée. L'accès y est donné par un escalier intérieur.

Enfin, par dessus le tout, un immense toit à quatre pans abritant toute la récolte de l'année et débordant largement sur le devant de la ferme où il forme "l'avant couvert" sous lequel le paysan entrepose sa réserve de bois de chauffage, de perches....On comprend immédiatement l'admirable agencement de cette ferme comtoise, qui permet au paysan, quelque soit l'épaisseur de la couche de neige, de vaguer à ses occupations: abattages des fourrages secs et de la paille, alimentation et traite des vaches, etc...Si la couche de neige est trop épaisse il n'y à s'ouvrir un chemin jusqu'à la route pour mener son lait à la fruitière et un autre chemin jusqu'à son tas de fumier et à l'abreuvoir proche où il mène boire son bétail deux fois par jour

 
     
  Ainsi la ferme comtoise, remarquable instrument dans les mains du paysan, répond parfaitement à sa double fonction d'abri et de centre d'exploitation.  
     
  Aujourd'hui quelques fermes de ce type existent encore tel quel, ou ajoutées de bâtiment pour accueillir le matériel agricole, l'extension des écuries.  
     
  Toutes les fermes ont maintenant un ramassage mécanisé pour le fumier  et l'eau est distribuée à chaque position des vaches laitières  

 

 
  L'élevage des poules, des lapins et des cochons s'estompe avec le temps  
     
  Dans toutes les nouvelles fermes qui sont crées suite à un incendie ou à l'extension de la ferme, l'habitation et les écuries et grange sont séparées , ces dernières sont encore mieux adaptées à l'exploitation moderne où beaucoup de travaux sont mécanisés, en particulier au moment de la récolte du foin, la main d'oeuvre se faisant rare  

La dernière mise à jour de ce site date du 30/04/08